Ne pars pas. Sans toi les aiguilles de la pendule

Ne pars pas. Sans toi les aiguilles de la pendule resteraient bloquées sur deux heures, et la nuit éternelle s'installerait dans mes jours. Ne pars pas. Les images autour de moi perdraient leurs couleurs, mon monde serait fade sans son soleil. Ne pars pas. Les aliments perdraient leur goût mangés seule à cette table, me nourrir ne serait plus que la réponse à un besoin désagréable. Ne pars pas. Ma vie serait remplie de ton fantôme, qui disparaitrait quand je le suivrais. Ne pars pas. Mon visage me serait insupportable de ne pas être le tien. Ne pars pas. Je ne pourrais regarder une foule sans y chercher ta silhouette, et si par hasard celle-ci lui ressemblait, le douloureux souvenir de ton image briserait ma vision. Ne pars pas. Mes bras qui se referment sur le vide ne pourraient oublier les formes de ton corps. Ne pars pas. La pénombre elle-même est le rideau de tes cheveux. Ne pars pas. Mes doigts chercheraient encore les tiens quand mes cauchemars m'éveilleraient. Ne pars pas. Je ne pourrais plus rêver que de ton image brumeuse, qui s'éloigne. Ne pars pas. Je veux à nouveau entendre ton rire éclater en déchirant la pénombre. Ne pars pas. Je veux te dire à nouveau mon amour jusqu'à ce que ma voix s'éteigne. Ne pars pas. Continue à remplir les pages blanches de ma vie. Ne pars pas. Je veux te parler, et t'écouter parler. Reste, je t'en supplie. Reste.

09/03/2009-02/05/2009